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Cela faisait longtemps que Madère nous faisait de l’œil. Ce gros rocher posé dans l’Atlantique, au large du Maroc, abrite une végétation luxuriante, et encore quelques rares forêts primaires. L’humidité y est omniprésente, les montagnes et les falaises aussi.

En revanche, pour les plages, il vaut mieux se diriger vers la petite île voisine de Porto Santo.

Surnommée l’île aux fleurs, Madère est aussi un véritable paradis pour les randonneurs.

Destination nature par excellence, on est sûr d’y profiter d’un bon bol d’air pur et vivifiant !

 

 

Jour 1 : L’arrivée

 

L’atterrissage à Funchal est un des plus spectaculaires et impressionnants qui soit, puisque la piste se trouve construite sur d’énormes piliers, coincée entre le flanc d’une montagne d’un côté, et la mer de l’autre. Peu de pilotes sont habilités à effectuer la manœuvre.

 

La piste d’atterrissage se trouve sur les gros piliers que l’on aperçoit

 

Une fois dans l’aéroport, une machine fixée au plafond prend automatiquement la température à chacun des passagers. Puis, une fois les bagages récupérés, nous montrons nos QR Codes préalablement obtenus sur Internet, et on est aussitôt dirigé vers de petites cabines où s’effectuent les tests Covid. Il est plus de 21h lorsque nous effectuons le nôtre. Nous devons nous dépêcher de rejoindre notre logement et y attendre le résultat de notre test qui devrait nous parvenir dans une dizaine d’heures, nous promet-on. Vu l’heure, cela ne devrait pas perturber notre programme du lendemain.

 

Il va encore pleuvoir sur les hauteurs de Santana

 

 

Jour 2 : La presqu’île de São Lourenço

 

Cette randonnée figure dans notre article “Top 3 de nos randonnées à Madère

 

Comme prévu, le résultat du test nous parvient au petit matin. Négatif. Ouf ! Les vacances peuvent vraiment commencer.

Il a plu à verse toute la nuit. Du coup, nous hésitons : nous avons peur de patauger sur un terrain trop boueux et de glisser si nous entreprenons une randonnée sous couvert.

On se décide donc rapidement pour la presqu’île de Sao Lourenço (n°12 dans le Rother), surtout que d’après la météo, les nuages se dégagent et on devrait pouvoir profiter d’une belle journée.

 

 

Une fois sur place, nous enfilons donc nos chaussures de marche et nous nous lançons. La marche n’est pas en soi très difficile, mais nous évoluons sur un terrain détrempé et boueux. La terre qui colle à nos semelles en alourdit considérablement le poids ! Nous progressons sur un sol volcanique, au milieu de roches noires, jaunes et rouges. Il est assez facile de repérer les différentes coulées de lave.

 

Les différentes strates de roches sont bien visibles 

Les coulées de lave noire tranchent sur le jaune-orangé de la roche

 

Le long du sentier, différentes plates-formes offrent une vue magnifique sur les rochers qui se dressent dans la mer. Les falaises tombent à pic dans l’eau.

 

 

 

Il est possible de bifurquer et d’emprunter un autre sentier qui conduit à une petite plage de sable noir. Mais nous préférons nous en tenir uniquement à notre projet initial : relier la pointe de la péninsule. On y accède après une dernière grimpette bien raide, sous un soleil qui tape finalement fort.

 

Ponta do Furado, avec vue sur les îles Ilhéu da Cevada et do Farol, et sur l’infini de l’océan 

 

Cette nuit, en entendant les trombes d’eau tomber, on ne se serait pas attendu à avoir si chaud dans la journée.

Et pourtant, à notre retour à la maison, nous ne pouvons que constater nos énormes coups de soleil. Nous sommes rouges comme des écrevisses !

Quelques courses plus tard, nous décidons de ressortir et d’aller nous balader dans le petit village de Santana. Il est mignon, et surtout connu pour ses quelques maisons traditionnelles : petites, la porte et les fenêtres peintes de couleurs vives, c’est surtout son toit de chaume qui descend presque jusqu’à terre qui les caractérise.

 

Maison traditionnelle de Santana

 

Aujourd’hui, la plupart de ces maisons abritent de petites boutiques d’artisanat. Il faut dire que l’entretien d’une telle couverture est lourd, puisqu’il faut en changer la chaume au moins tous les quatre ans. Les habitants préfèrent donc se tourner vers des logements modernes, plus faciles d’entretien.

De retour à la maison, nous discutons du choix de notre randonnée du lendemain. Malheureusement la météo annonce de la pluie en continu sur toute l’île. Nous décidons donc d’attendre et d’aviser le lendemain en fonction du temps qu’il fera.

 

 

Jour 3 : Caldeirão Verde (et le cirque infernal de Caldeirão do Inferno)

 

Cette randonnée figure dans notre article “Top 3 de nos randonnées à Madère

 

Ce matin, la pluie a cessé, et a fait place à un vent fort. L’île est placée en vigile jaune. Impossible donc d’entreprendre une randonnée en altitude. Nous nous mettons donc en route vers la Caldeirao Verde (n°28 du guide Rother).

Nous acquittons le paiement (3e) pour le parking et nous nous lançons.

C’est une très belle randonnée, facile car sans dénivelé, qui longe une levada.

 

 

Les levadas sont des canaux d’irrigation que les habitants de Madère ont construits en grand nombre : l’île compte presque 2000 km de ces levadas. Ils servaient à amener l’eau vers les villages du sud de l’île principalement, là où la pluie est moins fréquente, pour irriguer les cultures. Certains se trouvent en à-pic de la montagne. C’est d’autant plus impressionnant quand on sait que ces levadas ont été creusées à la main. On se demande vraiment comment les hommes de l’époque ont fait, alors qu’ils n’avaient aucune place pour se tenir debout tant le vide est proche. En fait, ils ont travaillé suspendus dans des paniers. Évidemment beaucoup y ont laissé leur vie.

 

 

 

On chemine en à-pic de la montagne, mais le vide est dissimulé par une végétation luxuriante. Les passages les plus délicats sont systématiquement sécurisés par des filins métalliques. Mais mieux vaut ne pas être sensible au vertige.

 

 

On passe devant une cascade, puis une autre. Plus loin, c’est sous une douche naturelle que l’on doit passer, avant d’emprunter trois tunnels (plus un dernier, vraiment court). On allume les frontales, on se baisse pour ne pas se cogner la tête, mais aucune difficulté particulière.

 

 

Partout la végétation est luxuriante. A travers une trouée, on aperçoit au loin le village de Santana et l’océan, mais le plus souvent, c’est la vue sur les montagnes voisines, toutes verdoyantes, qui nous accompagne. Les à-pics sont impressionnants. L’eau dévale vers le fond de la vallée.

 

 

Nous pique-niquons au bout de la Caldeirão Verde, sous l’œil très intéressé de nos nouveaux amis.

 

Nos nouveaux amis

 

La cascade qui se jette ici est impressionnante, et ses eaux assourdissantes.

 

 

En face, commence la randonnée de la Caldeirão do Inferno (n°39 du Rother). Cette randonnée n’est accessible que dans le prolongement de la Caldeirão Verde. Les passages exposés au vide se font plus nombreux et encore plus impressionnants. On s’enfonce dans les montagnes, on emprunte des tunnels, on traverse des cascades : c’est l’aventure… jusqu’à atteindre la Caldeirão do Inferno, le « cirque de l’enfer».

Mais attention : ce circuit, bien que sécurisé, est difficile et ne doit être entrepris que par beau temps. De toute façon, les eaux trop fortes s’écoulant de la cascade au niveau de la Caldeirão Verde ne vous laisseront pas traverser.

 

 

Jour 4 : Levada do Rei

 

Ce matin, le temps ne semble toujours pas assez stable pour envisager une randonnée en altitude. D’ailleurs le site visitmadeira indique nombre de sentiers de randonnées temporairement fermés.

Notre choix se porte donc sur la Levada do Rei (n°30 du Rother), une rando facile, qui suit tout du long une levada. Impossible de se perdre puisque le sentier chemine entre la paroi rocheuse de la montagne, et l’à-pic de l’autre côté. A travers le rideau de végétation, des eucalyptus et des lauriers entre autres, qui borde le sentier, on aperçoit des monts entièrement boisés dont les sommets se perdent dans les nuages.

 

 

Les passages les plus exposés sont le plus souvent sécurisés, mais quelques-uns ne le sont pas, et peuvent poser problème aux personnes souffrant de vertige.

 

 

Cette randonnée est ludique, car elle passe devant des cascades, qu’il faut traverser sur des pierres plates spécialement aménagées à cet effet, et sous une autre. Douche garantie !

 

 

On emprunte aussi un tunnel court, et qui ne nécessite aucune torche, mais demande quand même de bien baisser la tête.

 

Vers la fin du parcours, nous hésitons : faut-il continuer tout droit, en marchant sur le muret étroit et mal entretenu d’une levada, ou prendre le sentier bien tracé qui part légèrement sur la gauche et semble longer la levada ? Sans trop hésiter, nous empruntons ce sentier sur quelques mètres, quand nous apercevons des randonneurs en sens inverse du nôtre sur la levada. Interrogés, ils nous informent que le sentier correct n’est pas celui sur lequel nous nous sommes engagés, mais bien le cours de la levada. Nous rebroussons donc chemin et grimpons sur le muret de la levada. Quelques mètres plus loin, un sentier longe à nouveau cette levada.

 

 

 

La fin est proche. La randonnée s’achève sur une cascade finale et sur son bassin qui s’écoule en un cours d’eau agité. De gros rochers nous offriront de quoi nous asseoir pour notre pique-nique.

 

 

Nous reprenons le chemin inverse pour regagner notre voiture.

Encore une bien belle randonnée, même si elle est moins spectaculaire que celle de la veille, que nous sommes parvenus à boucler entre deux averses.

 

En rentrant le soir, nous consultons le site de la météo : le temps semble s’améliorer demain. Si les conditions se maintiennent, nous tenterons la rando du Pico do Arieiro (n°34) que le guide Rother présente de manière assez inquiétante comme bien éprouvante.

 

 

 

Jour 5 : Du Pico do Arieiro vers le Pico Ruivo

 

Cette randonnée figure dans notre article “Top 3 de nos randonnées à Madère

 

Ce matin, le ciel est dégagé sur la montagne, et le vent est tombé. Nous prenons donc la route pour le Pico do Arieiro (n°34 du Rother), facile à repérer avec son radar au gros globe blanc.

Si le sentier part dans un premier (court) temps doucement, très rapidement, les montées et les descentes s’enchaînent.

 

 

Nous comprenons vite que cette rando ne sera pas de tout repos.

 

 

Le sentier suit le flanc de la montagne d’un côté, et le vide de l’autre. Impossible de se perdre, aucun sentier ne part latéralement.

 

 

 

A noter : une cafétéria se trouve sur le parking au départ de la randonnée, puis plus rien jusqu’au bout. Aucune possibilité non plus pour une pause pipi. Mesdames, prenez vos précautions !

C’est LA rando à faire à Madère. Les vues sont époustouflantes, et largement à la hauteur des efforts consentis. C’est notre rando coup de cœur à Madère. A ne surtout pas manquer !

 

 

Ca monte et ça descend !

 

A noter : il nous a semblé que le guide Rother est alarmiste sur les dangers que présente cette randonnée : à mon sens, aucun, à condition d’être prudent bien sûr, et de ne se lancer sur le sentier que par temps clair et dégagé. Seules les personnes sujettes au vertige ne devront pas entreprendre cette randonnée, même si le parcours est bien sécurisé.

 

Petite précision : le Rother mentionne à un moment une bifurcation pour rejoindre le Pico Ruivo. Cette information est sans doute obsolète, car lors de notre passage, un seul chemin permettait de rejoindre le Pico Ruivo, celui partant vers la gauche (noté “ouest”). L’autre est fermé et impossible d’accès.

 

 

 

A plusieurs reprises sur le parcours, de beaux oiseaux colorés de la grosseur d’une petite perdrix s’approchent du sentier. Ils ne sont pas sauvages, et on les entend piaffer de loin.

 

C’est donc bien fatigués, mais ravis et fiers de nous, que nous regagnons notre voiture après presque 6h de marche.

Ce sera notre dernière soirée dans le nord de l’île. Demain, nous “déménageons” à Funchal.

 

 

Jour 6 : Ribeiro Frio

 

Après la grosse randonnée d’hier, nous choisissons pour aujourd’hui une randonnée moins fatigante : notre choix s’arrête sur la Ribeiro Frio (n°18 du Rother) que le Rother présente en “one way”, pas en boucle.

Cela n’est pas pratique, et nous n’avons pas envie de perdre du temps à trouver ou attendre un bus ou un taxi. Nous décidons donc de parcourir au moins les trois quarts du parcours, puis de faire demi-tour et de rentrer par le même chemin qu’à l’aller.

 

 

Tout d’abord, le sentier, bien large, longe une levada, sous un couvert d’arbres, très majoritairement des lauriers. On marche une demi-heure environ, puis le rideau d’arbres s’amincit, et la vue s’ouvre à la fois sur la mer et sur le versant très verdoyant d’une montagne.

La végétation reprend rapidement ses droits et le sentier se fait plus étroit, jusqu’à se réduire au seul muret de la levada. D’un côté l’eau de la levada, de l’autre, le vide. Encore une fois, cette randonnée n’est assurément pas adaptée aux personnes souffrant de vertige.

 

De petites cascades agrémentent le parcours.

 

Nous arrivons rapidement à un premier bassin alimenté par une cascade. Là, il faut descendre dans le bassin, le traverser, et ne plus suivre le cours de la levada, pour éviter de se faire doucher par la cascade, mais aussi pour ne pas risquer de tomber de l’étroit muret rendu glissant par l’eau. Durant cette randonnée, ce sont trois petits bassins qui recueillent les eaux d’une cascade que l’on traverse de la sorte.

 

 

Le sentier reprend alors le long de la levada, et conduit à une enfilade de petits tunnels, qui ne nécessitent pas de lampe frontale ou de torche.

 

C’est sans doute cette partie du parcours qui est la plus impressionnante. Nous avançons encore un peu, avant de faire demi-tour et de retrouver notre voiture.

Ce soir, nous dormons à Funchal.

 

 

Jour 7 : Mercado dos Lavradores et Pico Grande

 

On nous avait prévenu, et cela se confirme : il fait beaucoup plus beau et plus chaud à Funchal qu’au nord de l’île.

On est samedi matin, jour du marché aux fleurs. C’est donc par le marché couvert dos Lavradores que nous commençons notre journée. Les fleurs se partagent l’espace avec les fruits et les légumes. Les étals sont colorés et parfumés. On nous fait goûter aux fruits de la passion… et on découvre qu’ils peuvent avoir plein de goûts différents que nous ignorions complètement ! Certains se rapprochent du citron, de la tomate, de l’ananas, de la poire… Corto, ce gourmand, craque et fait le plein pour la semaine !

 

 

Un espace est réservé à l’écart pour les pêcheurs : sur les étals ce jour, surtout de l’espadon noir et du thon.

 

 

Nous passons un moment à observer les pêcheurs les débiter en morceaux, puis nous partons reprendre notre voiture.

 

Il nous reste une randonnée difficile à faire : la 38 du Rother, celle du Pico Grande.

Nous nous mettons donc en route pour rejoindre le point de départ.

 

Comme déjà à plusieurs reprises durant ce séjour, le GPS de la voiture est bucolique, et nous fait emprunter des petites routes de montagne, étroites, sinueuses, et surtout très raides. On a même dû monter une pente à 32° !

A Madère, il est important de ne pas négliger la motorisation du véhicule de location, et de ne pas choisir systématiquement la plus petite catégorie de voitures. Il vaut mieux préférer un “diesel” à un “essence”, qui peinera moins dans les montées.

 

 

Arrivés au départ de la randonnée pour le Pico Grande, le temps est incertain. Il ne pleut pas, mais il fait beaucoup plus frais qu’à Funchal, et surtout, de gros nuages s’accumulent sur les sommets.

 

 

Nous nous mettons en route, bien conscients que nous ne pourrons sans doute pas aller jusqu’au bout. Effectivement, nous faisons demi-tour avant que le manque de visibilité rende dangereux de poursuivre notre chemin.

 

Sur le retour pour Funchal, nous nous arrêtons au belvédère de Cabo Girão. La falaise tombe à pic dans la mer, le vide est impressionnant.

 

 

Une petite hésitation me saisit au moment de mettre un pied sur la plateforme d’observation spécialement aménagée à cet effet : en verre transparente, elle permet de marcher au-dessus du vide, tout en voyant ce qu’il y a (ou pas !) sous ses pieds. Sensation garantie !

 

Nous rentrons ensuite à Funchal et nous promenons sur le port. Il n’est pas très grand, et abrite peu de voiliers en cette période de l’année. Seule la reconstitution du “Santa Maria”, la caravelle de Christophe Colomb, attire mon attention. Elle est ici utilisée à des fins touristiques, pour faire de petites sorties le long de la côte. Quand on pense aux eaux déchaînées qu’elle a dû affronter, on se dit que c’est vraiment une coquille de noix.

On met ensuite le cap sur la rue Santa Maria, toute proche, où je fais quelques photos de portes peintes de motifs souvent naïfs et colorés.

 

 

On en profite pour dîner sur place et goûter à l’un des poissons qui nous a intrigués le matin au Mercado dos Lavradores : l’espadon noir. Rien à voir avec l’espadon que l’on connaît, il ressemble plutôt à un gros serpent, comme l’anguille. On le connaît aussi sous le nom de sabre noir. Sur l’île, il est cuisiné avec des bananes ou des fruits de la passion. Ce mélange sucré-salé est surprenant et inhabituel, mais franchement bon.

 

Les terrasses sont partout à Madère

 

Jour 8  : Les 25 sources

 

Aujourd’hui, c’est grand beau sur toute l’île. Nous nous mettons en route pour l’une des randonnées que j’avais repérée sur Internet et qui me faisait bien envie : celle des 25 sources (n°51 du Rother). Seule fois de notre séjour, le parking est plein quand nous arrivons : est-ce parce que nous sommes dimanche ? C’est vrai que nous croiserons plus de Portugais que les autres jours. Mais cette randonnée est aussi assurément populaire, et le parking est commun au départ de plusieurs randonnées.

 

 

Au final, je dois bien avouer que je suis un chouïa déçue : peu de vues panoramiques, et surtout, on marche d’abord sur une route goudronnée (sur 2 km environ), puis, sur la 2e moitié de la rando, sur un large chemin, mais les deux presque tout le long en descente. Ce qui signifie que le retour se fera presque exclusivement en montée. Même si le dénivelé n’est pas très important, on ne ressent pas le même enthousiasme que les autres jours en marchant.

A noter : il est possible de remonter la partie goudronnée en empruntant une navette payante.

 

 

 

 

A contrario, le chemin est aussi plus large que sur les autres rando, bien aménagé et sécurisé. Ici, nul risque de vertige, et les enfants peuvent s’y lancer. Le couvert végétal sous lequel on évolue est aussi très agréable.

 

 

Nous retrouvons nos petits amis

 

Mais c’est la fin de la randonnée qui vaut vraiment le coup et justifie l’effort consenti : un bassin dans lequel se déversent les “25 sources”. C’est vraiment magnifique. C’est d’ailleurs une photo de cet endroit qui m’avait convaincue de faire cette rando.

 

 

Quelques jeunes gens se lancent des paris puis entrent dans l’eau : elle est froide ! Pas plus de 10/15° d’après eux (je n’ai pas testé !)

 

De retour à la voiture, nous décidons de rejoindre la côte nord pour aller découvrir les piscines naturelles de Porto Moniz.

J’avoue que l’on ne s’attendait pas à grand-chose, et c’est une superbe surprise : quelques baigneurs bravent le froid de l’eau de ces piscines, alors que les eaux déchaînées de l’océan viennent se briser sur les rochers qui entourent les piscines. Le spectacle est fascinant, et je suis comme hypnotisée : je pourrais regarder pendant des heures ces vagues aller et venir, et leur tumulte tranche avec le calme de l’eau des piscines.

 

 

Je n’ai qu’un regret : qu’il ne fasse pas un peu plus chaud, car moi aussi, je me serais bien laissée aller à une petite trempette. Mais très peu osent se baigner, et ils ne restent pas longtemps dans l’eau. Je me connais, je n’aurais pas le courage de plonger plus d’un orteil dans de l’eau à cette température.

C’est donc tout contents de ce spectacle que nous rentrons retrouver notre logement à Funchal.

 

 

Jour 9 : Levada da Bica da Cana

 

C’est notre dernière journée à Madère. Nous la consacrerons à une dernière randonnée, la Levada da Bica da Cana (n°47 sur le Rother), qui l’annonce sans réelle difficulté. C’est vrai qu’elle ne comporte que peu de dénivelé puisqu’elle suit largement le cours d’une levada, mais les passages non protégés et étroits, où il faut marcher sur l’étroite margelle de la levada, avec le vide d’un côté, sont plus nombreux et plus longs que lors de nos randonnées précédentes. Personnes sujettes au vertige, vous voilà prévenues !

 

 

Une autre difficulté aussi au départ de cette randonnée : trouver le départ. On repère assez facilement la statue du Christ, d’ailleurs plus facile à voir de loin que de près. Elle se trouve en fait dans un champ de vaches. Après nous être garés dans le champ de l’autre côté de la route, bêtement, nous allons voir cette statue, et pensons qu’il s’agit du départ de la rando. Nous traversons donc le champ, montons sur la petite échelle qui permet de sortir du champ et tentons de rejoindre la levada que nous apercevons très nettement, en suivant le petit chemin.

Et bien non, ne faites pas comme nous, ce sentier ne mène nulle part, en tout cas pas là où il faut aller.

Nous revenons donc sur nos pas, et descendons à pied la route sur quelques mètres. Le début de la rando se trouve un peu plus bas, du côté gauche de la route (quand on la descend).

Après, plus aucune difficulté de repérage.

On évolue le long d’un sentier, au milieu de genêts verts, mais souvent brûlés. Un important incendie a sévi ici, et ses stigmates sont encore bien visibles. La végétation commence à peine à repousser. Sur les flancs de la montagne, de jeunes conifères ont d’ailleurs été plantés récemment, ils dépassent tout juste de leur protection verte.

Le temps est incertain, les nuages s’accumulent. Peu à peu, ils recouvrent tout le versant de la montagne face à nous. On n’a plus aucune visibilité sur ce qui nous entoure. Les genêts ont laissé place à une épaisse purée de poix. On ne peut pas profiter de la vue qui pourtant devait être très belle : au loin la mer, les flancs de montagne verdoyants plus proche. Gravir la dernière montée n’aurait aucun sens, on ne pourrait profiter d’aucun panorama sur les environs. Corto, qui est un garçon plein de bon sens, propose donc de faire demi-tour. C’est donc à regret, mais sans difficulté, que nous regagnons notre voiture, gardée par quelques vaches bien paisibles.

 

 

De retour à Funchal, nous faisons le point.

Au départ, nous n’avions pas dans l’idée de visiter une cave. Mais finalement nous avons un peu de temps devant nous. Un coup d’œil sur Internet, et on se rend compte qu’au moins deux caves se trouvent tout près de la maison. La première, d’Oliveiras, nous déçoit un peu. L’accueil est réduit au strict minimum, aucune visite n’est proposée. Seule une dégustation est offerte, gratuitement : on s’assoit, et une dame vient poser devant chacun de nous deux verres, puis la liste des prix des bouteilles proposées à la vente. Elle nous sert ensuite deux types de vin, un doux et un demi sec. Un peu désarçonnés par cette “visite”, nous décidons d’aller jeter un œil sur l’autre cave avant de faire nos achats. Nous nous dirigeons donc chez Blandy’s à quelques pas de là. Ici, la visite est payante, mais on nous emmène dans quelques salles où, à grand renfort de photos et de panneaux explicatifs, on nous explique les différentes étapes de la fabrication du vin de Madère : les différents bois qui composent les tonneaux de stockage, les cépages mis en oeuvre, les différentes étapes de la fabrication, les différences entre les différents âges du vin, le temps qu’il passe dans chaque tonneau, avant d’être mis en bouteille et expédié partout dans le monde.

 

 

C’est un peu rapide et succinct, mais intéressant, et la visite se clôture, comme il se doit, sur une dégustation : cette fois, un vin de 5 ans d’âge, et un autre de 15 ans. Les différences sont notables, et j’en profite pour essayer de former mon palais à ces saveurs qui ne me sont pas familières.

La journée et notre séjour se terminent le soir au restaurant : ce sera à nouveau de l’espadon à la banane pour Corto et moi, mais dans un cadre incroyable : le patron du restaurant, un numéro à lui tout seul, est un fan de foot et collectionne les écharpes de toutes les équipes qui ont participé à la Ligue des Champions : plus d’un millier d’entre elles pendent au plafond, ou s’entassent le long des murs.

Amusant et atypique !

 

 

Jour 10 : Départ pour Porto

 

Les horaires de notre avion ont été changés. A l’origine, nous devions partir en début de matinée pour Porto. Je ne connais pas cette ville, mais Corto, qui a eu l’occasion d’y effectuer un court séjour deux ans auparavant, décide d’y faire un stop avant notre retour à Paris.

Finalement, nous ne partirons que dans l’après-midi, ce qui à la fois ne nous laisse pas assez de temps pour une dernière balade à Madère, et pas suffisamment non plus pour envisager de commencer à découvrir la ville à notre arrivée.

 

Dernier regard sur la presqu’île de São Lourenço où nous avons randonné le premier jour. Au-revoir Madère, nous reviendrons…

 

En plus, pas de chance, c’est la pluie qui nous accueille à Porto.

Nous ne ressortirons que pour manger le soir dans la petite cantine bien sympathique que connaissait Corto.

 

 

Jour 11 : Journée à Porto

 

 

Cette journée de découverte de la ville commence par une balade dans les rues. Après avoir marché à Madère, les rues ne nous paraissent pas si pentues que cela !

 

 

On se balade nez au vent dans les rues anciennes du centre. Puis, nous rendons visite à la Livraria Lello qui aurait inspiré l’auteur de Harry Potter.

Nous déambulons alors sur les quais,

 

 

admirons le fameux pont Dom Luis I (le “pont Eiffel”),

 

 

 

puis nous laissons tenter par une petite visite des caves, histoire de comparer la fabrication du vin de Porto avec celui de Madère 😉

Corto les a déjà visitées, et m’assure que c’est assez semblable à ce qu’on a vu deux jours auparavant à Funchal.

On choisit donc de rendre visite au centre Porto Cruz, qui ne propose pas une visite de ses caves, mais présente gratuitement différentes vidéo (en français) sur l’origine du Porto et des vins du Douro, et le pénible et périlleux travail des marins qui devaient les acheminer jusqu’à Porto. C’est très différent de ce que l’on a visité à Madère, et cela se complète bien. Évidemment, Corto craque ensuite pour une dégustation. Moi, c’est surtout les pastels qui m’intéressent (si, si…)

Il fait beau, nous sommes un peu fatigués de marcher depuis le matin. Nous nous offrons un tour en bateau : tranquillement il remonte le long du fleuve, passe sous les différents ponts. Cela permet un autre regard sur la ville…

 

 

Quelques dernières courses, un dernier restaurant, et nous voilà de retour à l’hôtel pour préparer nos valises pour demain.

 

On peut choisir la boîte de sardines correspondant à son année de naisance !

 

Notre vol a été modifié, nous pourrons faire une petite grasse matinée avant de prendre notre avion.

 

 

Jour 12 : Fin du voyage

 

Nous rendons rapidement notre voiture. Les formalités sont réduites au minimum, puisqu’il suffit de laisser la voiture au parking et de glisser les clés dans une boîte dédiée. Quelques heures plus tard, nous recevrons un SMS nous informant que tout est en règle.

A l’aéroport, il  n’y a vraiment pas foule.

Nous passons la sécurité sans attendre et nous nous dirigeons vers la salle d’embarquement.

Notre avion décollera à l’heure. Vol tranquille jusqu’à Paris. Retour à la maison après ce superbe séjour passé à randonner à Madère.

 

 

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